Graphiste de formation et directrice artistique pendant plusieurs années, Véronique Guillou, sculptrice papier, a toujours cultivé un regard attentif à l’image, aux formes et à la matière. Son parcours professionnel l’a conduite jusqu’en Martinique, où la richesse des fonds marins et la luxuriance de la nature l’ont profondément marquée. C’est là que naissent ses premières compositions artistiques, mêlant inspiration organique et démarche écoresponsable, à travers l’usage de matériaux recyclés. Désormais installée dans les Bouches-du-Rhône, près de Marseille, la créatrice poursuit son travail monochrome, sublimant la lumière du blanc.
Après une pause pour se consacrer à l’entreprise familiale, elle amorce en 2020 un virage décisif : celui d’un engagement total dans la création. Dans son atelier, elle choisit le papier comme matériau d’expression, une matière qu’elle explore avec finesse et exigence. Le blanc devient son territoire. À la fois neutre et vibrant, il capte les moindres variations de lumière, révèle les textures, et fait naître des reliefs subtils. Ce parti pris esthétique, sobre et puissant, devient sa signature.
Loin d’être fragile, le papier se montre sous ses mains comme une matière d’exception : souple, versatile, pleine de possibilités. Elle le plie, le tresse, le structure, dans une quête d’équilibre entre légèreté et force. Chaque œuvre est un dialogue entre ombre et lumière, vide et plein, surface et profondeur.
Sa collection Résonance en est l’exemple le plus abouti : élaborée à partir de bandes de papier, elle joue sur le mouvement, les rythmes et les vibrations visuelles. Ces sculptures, pensées en volumes modulables, s’adaptent à l’espace qu’elles habitent. Qu’il s’agisse de petits formats muraux ou d’installations monumentales, Résonance invite à une immersion sensorielle, où la lumière devient matière et le silence, vibration.
Véronique Guillou participe pour la première fois au salon Ob’Art.
