Plongez dans l’univers du salon Ob’Art Paris et partez à la rencontre d’artisans d’art qui réinventent avec passion et savoir-faire l’art de la table. Bols, tasses, verres ou assiettes deviennent, entre leurs mains, de véritables œuvres d’art, sublimant chaque matériau pour en révéler l’élégance et la finesse. Échangez avec les créateurs, découvrez les histoires et les techniques qui nourrissent chaque pièce unique, et laissez-vous inspirer par leur créativité. Ces artisans d’art redonnent âme et caractère aux objets qui embellissent notre quotidien.
Atelier Isabel Pakciarz
Isabel Pakciarz est céramiste, installée au cœur des vignes des coteaux d’Aix-en-Provence. Elle travaille la faïence blanche pour créer, en petites collections, une vaisselle et des pièces décoratives façonnées au tour. Ses décors, élaborés à partir d’émaux, jouent sur les superpositions et les réactions inattendues de la cuisson. Ils évoquent des horizons inspirés par les vignes, l’eau et le soleil. Les paysages ainsi révélés dialoguent avec les textures des émaux, dessinant sous les doigts une nouvelle perspective. Sa recherche se concentre sur les objets du quotidien — ceux que l’on manipule sans plus vraiment les voir. À travers sa démarche, la créatrice cherche à leur redonner vie et à apporter une touche sensible à notre environnement.
Maison Lacker
Margot Lacker est créatrice d’objets en bois dans le Jura. À travers Maison Lacker, elle conçoit et fabrique des pièces alliant fonctionnalité, esthétisme et respect du matériau. Chaque objet est façonné à la main ou selon les techniques traditionnelles d’ébénisterie, avec une attention aux détails et aux finitions. Inspirée par les paysages jurassiens, la créatrice utilise exclusivement des essences locales – platane, noyer, érable, frêne, hêtre et chêne –, choisies pour leurs qualités esthétiques et mécaniques. Cette approche valorise le bois de sa région et limite son impact environnemental. Planches à découper, soliflores, patères, bols tournés… Chaque création allie durabilité et simplicité. Elle accorde une grande importance à la relation entre l’objet et son utilisateur, privilégiant des formes intuitives et des matériaux vivants.
Céramiques Charvet
Jean Charvet découvre très jeune sa passion pour la poterie. Ancien ingénieur, il se reconvertit en 2022 et obtient un CAP de tournage en céramique, avant de fonder son atelier à Neuilly-Plaisance. Il travaille exclusivement la porcelaine, une matière délicate qu’il apprécie pour sa finesse, sa douceur et sa solidité. Il façonne des tasses, bols et vases aux lignes pures et aux finitions soignées, attentif à chaque détail – du tournage au ponçage. En parallèle, il se passionne pour les émaux, qu’il explore comme un véritable alchimiste. Après de nombreuses recherches et expérimentations, il développe une palette personnelle d’émaux aux effets uniques et subtils. Jean réalise toutes ses pièces à la main dans son atelier, reçoit sur rendez-vous, et présente son travail lors de salons et expositions dédiés à la céramique et aux métiers d’art.
Yuriko Okamoto
Après une formation en céramique aux Beaux-Arts au Japon, la créatrice s’installe en France en 2003 pour se former au métier du verre au CERFAV en Lorraine, où elle obtient le diplôme de Compagnon Verrier Européen. Après plusieurs expériences en ateliers en France et au Japon, notamment auprès du maître verrier Kenji Ito, elle ouvre en 2008 son propre atelier de soufflage et de verre filé au chalumeau à Reuilly, en Centre-Val de Loire, avec l’artiste verrier Satoshi Okamoto. À plus de 1150°C, elle façonne des objets utilitaires – art de la table, vases, flacons de parfum – ainsi que des bijoux et stylos en verre filé. Chaque pièce, entièrement réalisée à la main, porte les traces de ses outils, garantissant leur caractère unique.
Delphine Millet
Bercée dès l’enfance par la peinture et la danse, puis diplômée en architecture d’intérieur, Delphine Millet trouve dans la céramique un langage plastique où convergent ses sensibilités artistiques. Elle prolonge sa quête de pureté et d’harmonie dans l’esquisse de courbes douces, dans l’engagement physique et sensuel du tournage et du modelage. La terre, matière vivante à apprivoiser, devient complice de cette recherche. Tantôt brute et mate, tantôt recouverte d’émaux brillants, elle donne naissance à des pièces de caractère, gracieuses et intemporelles. Chaque création est façonnée à la main : vases, luminaires et pièces décoratives, pensées comme des sculptures du quotidien, uniques, sensibles, à la fois délicates et structurées.
Pauline Tanguy
Formée aux arts plastiques, Pauline Tanguy se tourne vers la céramique il y a une dizaine d’années, animée par le désir de confronter le graphisme à la matière. Elle choisit la porcelaine pour sa blancheur et sa pureté, qu’elle travaille au tour avec une grande précision. Le tournage est pour elle un moment intense, presque méditatif : chercher la forme juste à travers une série de gestes délicats, dompter le tour, aller jusqu’à la limite de la matière, frôler l’effondrement pour atteindre une finesse extrême. Elle fabrique elle-même ses engobes — un mélange de porcelaine et d’oxydes — afin d’obtenir des teintes sourdes et subtiles, aux nuances de bleu, vert, gris ou brun. Ces couleurs douces, presque hivernales, évoquent les paysages naturels qui l’inspirent profondément. Certaines pièces sont trempées dans ces engobes, puis gravées à main levée, sans esquisse préalable. Le geste du dessin, spontané et instinctif, est au cœur de sa démarche : elle aborde la porcelaine comme un carnet à croquis, où la matière et la couleur dessinent ensemble un motif unique