07/09 AVR. 2023

Corum - Montpellier

Le makhila, bâton Basque deux fois centenaire, se pare d’or pour le salon Ob’Art Montpellier

Depuis 200 ans et 7 générations, l’Atelier Ainciart Bergara fabrique des makhilas, dans la pure tradition artisanale, à Larressore, au Pays Basque. A l’occasion de sa première participation au Salon Ob’Art de Montpellier, l’entreprise présentera sa dernière innovation: une édition limitée d’un modèle orné d’anneaux d’or, s’inspirant de la joaillerie.

Une collaboration intergénérationnelle

Le design d’un nouveau modèle trottait dans la tête de Liza, 7e génération depuis plusieurs mois. Elle en avait parlé à sa mère, Nicole, gérante de l’entreprise, sans jusque-là trouver un concept vraiment séduisant et inédit.

C’est cette dernière qui aura l’idée un jour en se promenant dans les rues de Biarritz et en admirant les vitrines d’un joaillier local. « Pourquoi ne pas faire un makhila bicolore argent et or ?» propose-t-elle à sa fille.

Un lien entre héritage et modernité

Deux générations ont travaillé sur ce projet. Nicole, apporte sa vision historique, s’inspirant de la collection familiale de makhilas fabriqués par ses ancêtres. Liza, amène un regard neuf et moderne. C’est cette collaboration qui permet à cette édition limitée de respecter ses racines tout en regardant vers l’avenir.

Pendant la phase de dessin, Liza veille à respecter un équilibre entre motifs ancestraux, porteurs de l’histoire de cet objet et de sa famille, et motifs modernes, géométriques, qui font échos aux tendances «design» actuelles.

Des heures d’expérimentation, d’essais et de discussions avec les artisans de l’atelier permettront de finaliser le dessin du makhila.

Un beau défi pour tout l’atelier

makhila_ainciart_bergara_liza_bergara_6

Une fois le dessin technique réalisé et la faisabilité vérifiée, ce fut au tour des artisans d’entrer en scène afin de donner vie au prototype. Les gravures, plus complexes et détaillées que d’ordinaire, ont donné du fil à retordre à Jean Louis, artisan chevronné travaillant à l’atelier depuis plus de 40 ans, ainsi qu’à toute l’équipe.

Le montage, du fait du placage en or, délicat et fragile, demande également une minutie et une attention plus grande.

Bousculant les gestes habituels, différent de la ligne du makhila traditionnel avec ses alternances de mat et de brillant, d’or et d’argent qui créent des jeux de lumière, ce modèle est un véritable bijou.

Une édition très limitée

Ce makhila aux anneaux d’or est fabriqué en très petite série. Le modèle a aussi été déposé à l’INPI. Contrairement aux makhilas traditionnels qui sont fabriqués sur mesure, ce makhila sort de sa condition première et traditionnelle de compagnon de marche pour assumer pleinement sa facette d’« oeuvre d’art ». Une création artistique que l’entreprise n’avait jusque-là pas explorée.

Ce nouveau modèle sera présenté en exclusivité sur le Salon Ob’Art à Montpellier, du 18 au 20 mars prochain.

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